Pour commémorer le 50e anniversaire des Jeux du Canada, nous avons contacté des anciens des Jeux pour partager leurs expériences.
Comment avez-vous découvert le canoë-kayak en tant que sport ?
Mes amis le faisaient au lieu d'aller en camp de jour, et j'ai décidé d'essayer parce que mes parents ne me permettaient pas de rester à la maison toute la journée. J'ai commencé quand j'avais 12-13 ans et j'étais vraiment nul. Je tombais tout le temps, mais j'ai continué parce que je voulais vraiment rester dans le bateau et je voulais pagayer.
Quelle a été votre expérience aux Jeux du Canada en 2009 ?
C'était vraiment génial parce que j'avais 17 ans et que c'était ma première grande compétition avec toute la préparation à l'avance. Je me suis dit OMG, c'est tellement intense. Nous n'étions pas dans le grand village, mais nous avions tout de même un beau campus, donc c'était plutôt cool.
Quel a été votre moment préféré de l'expérience des Jeux du Canada ?
La compétition. D'habitude, je ne participe qu'à des épreuves de canoë-kayak, et c'est un peu tout avec tant de sports et d'équipes. J'ai également apprécié d'être entourée de tant d'athlètes lors d'un événement d'une telle envergure.
Qu'est-ce que tu préfères dans la compétition ?
Ce n'est pas avant la course, c'est sûr. Avant la course, je me sens vraiment mal, j'ai des papillons dans le ventre et je suis tellement nerveuse. Quand je termine une course, je suis vraiment soulagé. Je dirais la course proprement dite et le fait d'avoir franchi la ligne d'arrivée en sachant que vous avez tout donné et que vous êtes fier de ce que vous avez fait.
Avec le Article de la CBC qui sont sortis, parlez-nous du rôle que vous avez joué dans l'inclusion du canoë-kayak féminin aux Jeux de 2020 :
Mon rôle est de prouver que c'est possible. Quand j'ai commencé, les gens disaient aux filles, ne commencez même pas, les femmes ne peuvent pas être bonnes en canoë. Mon travail consistait à leur prouver qu'il est possible que les femmes soient non seulement fortes mais aussi qu'elles pagayent bien. J'ai parfois entendu certains pays montrer des vidéos de mes courses à l'équipe masculine pour étudier ma façon de pagayer, ce qui prouve que les femmes savent pagayer.
Mon travail consiste à pousser les autres. La compétition devient de plus en plus forte et, année après année, des femmes viennent me voir et me disent « oh mon dieu, tu es mon idole ». Ils me disent que je les ai poussés à le faire, qu'ils ont commencé grâce à moi. Je tiens à montrer l'exemple que [le canoë] mérite d'être un sport féminin aux Jeux olympiques.
Dans 5 ans, où te vois-tu ?
Je me vois bien aux Jeux olympiques, c'est certain, sur le podium. Mais je me considère également comme un médecin en formation. J'adorerais vraiment ça. Ce ne sont pas seulement mes objectifs, mais c'est là que je vois ma vie, comme l'explique Laurence Vincent-Lapointe, médaillée d'or et doctorante en formation.
Quelles compétences pensez-vous avoir acquises grâce au canot et que vous pourriez intégrer à votre vie en sortant de l'eau ?
Je dirais la détermination et la structure nécessaires pour réussir. J'ai toujours fait des études à temps plein et je me suis entraîné très dur pour arriver là où je suis actuellement.
Quels conseils donneriez-vous aux athlètes qui participeront aux prochains Jeux du Canada ?
Pour vous rendre aux matchs, continuez, n'abandonnez jamais et continuez à vous entraîner pour pouvoir participer. Quand vous arrivez aux matchs, ne réfléchissez pas trop, donnez tout ce que vous pouvez. Vous avez fait tant de choses pour y arriver, vous ne pouvez rien faire d'autre que ce à quoi vous êtes habitué et faire de votre mieux. Ne vous remettez pas en question, faites-le.