6.22.2023
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Katarina Roxon : des Jeux du Canada au triomphe paralympique

6.22.2023
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Katarina Roxon : des Jeux du Canada au triomphe paralympique

4.19.2024
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Katarina Roxon : des Jeux du Canada au triomphe paralympique

4.19.2024
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Katarina Roxon : des Jeux du Canada au triomphe paralympique

Vingt ans après avoir remporté la médaille d’argent pour Terre-Neuve-et-Labrador aux Jeux du Canada 2005 à Regina, la championne paralympique Katarina Roxon revient aux sources à titre d’administratrice de la Société hôtesse des Jeux d’été du Canada – St. John’s 2025.

« Je suis heureuse à l’idée de vivre ça ici, dans la province, dit celle qui a débuté sa carrière d’athlète dans une petite ville de l’ouest de Terre-Neuve. L’expérience sera complètement différente, mais j’ai hâte de me retrouver dans les coulisses. La Société hôtesse et le Conseil des Jeux du Canada organiseront des Jeux extraordinaires, j’en suis convaincue. »

Katarina apparaît pour la première fois sur la scène nationale en 2005, lors des Jeux d’été du Canada à Regina. Elle n’a alors que 12 ans.

« J’ai adoré faire partie d’Équipe TNL. Jusque-là, j’étais une petite nageuse discrète, je ne faisais pas de vagues. L’athlète que je suis aujourd’hui est née lors de ces Jeux, en quelque sorte. »

À Regina, elle remporte l’argent au 100 m brasse. Vu son âge, elle pourrait retourner aux Jeux du Canada 2009, mais elle vise déjà plus haut. Forte du soutien de sa famille, elle se joint à Équipe Canada un an après son podium à Regina, et participe à ses premiers Jeux paralympiques en 2008.

« LA MEILLEURE FAMILLE AU MONDE »

Depuis ses débuts dans la piscine, Katarina peut compter sur l’appui direct de sa famille. Son père, Leonard, est son entraîneur depuis les Jeux du Canada 2005.

« Pour mon père, gagner une médaille est secondaire, affirme celle qui a participé à quatre Jeux paralympiques. Tu gagnes cinq médailles d’or? Tant mieux pour toi, mais il ne manquera pas de relever les défauts techniques qui t’empêchent de nager plus vite. Et il a raison! »

Même après avoir remporté sa vague de qualification aux Jeux de Rio en 2016, elle a droit aux notes de son père au moment d’appeler à la maison.

« Il m’a dit de garder la tête un peu plus basse durant le coup de brasse. C’est donc moins une question de gagner que de nager le mieux possible, et de donner son maximum. »

Le soir même, elle parvient à retrancher près de deux secondes à son chrono lors de la finale du 100 m brasse, décrochant ainsi la médaille d’or pour le Canada. Son père l’appellera pour lui dire qu’elle venait de livrer sa meilleure performance technique en carrière.

Or si les Jeux de Rio ont marqué Katarina, ce n’est pas seulement à cause de l’or. À son insu, sa mère, Lisa, avait reçu un diagnostic de cancer de l’utérus à l’approche des Jeux; pour ne pas nuire à la préparation de Katarina, la famille avait décidé d’attendre avant de le lui annoncer.

« La nouvelle m’a bouleversée, mais depuis, je n’ai pas cessé de promouvoir la recherche contre le cancer. »

Entre autres contributions, elle participe chaque année au marathon de natation Swim for Hope, une collecte de fonds organisée par la Cancer Care Foundation et la fédération de natation de Terre-Neuve-et-Labrador.

« Ça signifie énormément pour moi. De toute évidence, je ne pourrais avoir cause plus à coeur. Les moments difficiles, dans le sport comme dans la vie, remettent définitivement les priorités en perspective. Je suis l’une de leurs meilleures collectrices de fonds. »

Il faut dire que sa mère – qui s’est remise de son cancer – a toujours joué un rôle de premier plan dans la carrière de Katarina. Entraîneuse certifiée comme Leonard, elle alterne avec lui dans ce rôle. Une formule qui s’est révélée payante.

« Pendant quatre ans, je n’arrivais pas à franchir les qualifications en nage papillon. Ma mère a pris le relais de mon père et a travaillé ce style avec moi. Grâce à elle, je n’ai jamais plus été disqualifiée en nage papillon; et maintenant, chaque fois que je m’exécute, elle s’écrie ’c’est mon coup!’. »

Katarina tient aussi à souligner l’apport de sa soeur, Miranda. En plus d’avoir remplacé plus d’une fois les parents sur le bord de la piscine, Miranda fait un grand sacrifice à l’approche des Jeux paralympiques de 2012, elle qui avait déménagé un an auparavant à St. John’s, pour ses études universitaires.

« Parce que je n’avais personne avec qui m’entraîner, elle est revenue à la maison pendant un an, pour être ma partenaire d’entraînement. Elle a donc sacrifié un an d’université, un an de sa vie, pour que je puisse avoir une partenaire d’entraînement. »

L’amour et le soutien de la famille peuvent parfois poser un défi, admet Katarina en se rappelant sa participation aux Jeux du Commonwealth 2010 en Inde, pays natal de ses parents. L’un des moments les plus difficiles de sa carrière, selon elle.

Un rythme décalé de l’officiel en charge du départ déconcentre Katarina, encore au secondaire à l’époque.

« J’avais trois secondes de retard dans ma course pour la médaille, explique-t-elle. Toute ma famille vivant en Inde était là. J’avais le sentiment de les décevoir. »

Même si elle ne doute pas du soutien de sa famille, elle canalise l’émotion suscitée par ce moment pour redoubler d’ardeur à l’entraînement et continuer de s’améliorer.

« Dès notre retour à la maison, nous avons travaillé divers départs. Je m’assurais d’écouter attentivement. Aujourd’hui, mes départs sont parmi les plus rapides. »

Forte des conseils avisés de son père, de sa mère et de sa soeur, mais aussi de près de deux décennies d’expérience et d’une tonne de soutien, Katarina peaufine son art en vue des Championnats du monde de paranatation 2023, qui se dérouleront à Manchester cet été, et des Jeux paralympiques de Paris en 2024.

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