Souvent considéré comme l’un des plus grands boxeurs de tous les temps, Lennox Lewis a transcendé le sport dans lequel il excellait, et la reconnaissance qu’on lui a témoigné le prouve. Trois fois champion du monde des poids lourds, il sera intronisé Hall d’honneur des Jeux du Canada en reconnaissance d’exploits sportifs réalisés tout au long d’une illustre carrière.
Né à Londres, en Angleterre, Lennox Lewis a connu très tôt le succès dans de nombreux sports et, après avoir déménagé à Kitchener, en Ontario, dans sa jeunesse, il a rapidement développé un intérêt pour la boxe. À l’âge de 15 ans, il avait évolué si rapidement qu’il était devenu difficile de lui trouver des adversaires. Son avenir s’annonçait prometteur.
En 1983, il a représenté l’équipe de l’Ontario aux Jeux du Canada à Saguenay–Lac-Saint-Jean, où il a amorcé une longue séquence de victoires qui allit le mener au titre champion du monde amateur junior plus tard la même année.
Il attribue d’ailleurs une grande partie de son succès à sa participation aux Jeux du Canada, dont il a tiré d’importantes leçons qu’il a appliquées tout au long de sa carrière.
« Représenter l’Ontario aux Jeux du Canada a été une étape importante de ma carrière », indique l’ancien boxeur. « Ça m’a appris la discipline, la concentration et m’a donné la chance de me tester et de grandir en tant qu’athlète. »
Après sa participation aux Jeux, il a été sélectionné dans l’équipe nationale canadienne en 1984, ce qui lui a permis de participer pour la première fois aux Jeux olympiques à Los Angeles. Se servant de sa défaite en quart de finale comme motivation, Lewis a continué à s’améliorer, remportant l’or dans la catégorie des super-lourds aux Jeux du Commonwealth de 1986.
Lennox Lewis a toutefois atteint l’apogée de sa carrière amateur lors de sa deuxième participation aux Jeux olympiques en 1988 à Séoul, en Corée du Sud. Il y a remporté la première médaille d’or canadienne en boxe depuis 1932, exploit qui lui a valu d’être nommé porte-drapeau du Canada lors de la cérémonie de clôture, d’être fait, la même année, membre de l’Ordre du Canada.
Lennox Lewis est passé chez les professionnels l’année suivante, en 1989. Au cours de ses 14 ans de carrière, il a accumulé un palmarès de 41 victoires (32 mises hors de combat), deux défaites et un match nul. C’est toutefois lorsqu’il a battu Evander Holyfield pour devenir le champion du monde incontesté des poids lourds en 1999 qu’il a cimenté son héritage comme l’un des plus grands.
Ses prouesses en matière de boxe ne se limitent pas au ring. En 2013, en partenariat avec sa femme Violet, il a fondé la fondation Lennox Lewis League of Champions, dont l’objectif est de mettre en œuvre des programmes dans des communautés mal desservies au Canada, en Jamaïque, au Royaume-Uni et aux États-Unis, afin d’offrir aux enfants disposant de ressources limitées de meilleures possibilités d’acquérir des compétences utiles dans la vie de tous les jours.
Légende de la boxe canadienne, Lennox Lewis espère que son intronisation au Hall d’honneur inspirera celles et ceux qui souhaitent suivre ses traces.
« Être intronisé au Hall d’honneur des Jeux du Canada est une bonne façon de boucler la boucle et de revenir aux sources », indique Lewis. « C’est un honneur d’être reconnu par les Jeux qui ont contribué à forger mon parcours — comme boxeur, mais aussi comme jeune homme animé par de grandes ambitions. J’espère que mon histoire montrera à la prochaine génération que tout est possible lorsque l’on a de grands rêves, que l’on vise l’excellence et que l’on n’abandonne jamais. »