Impossible de raconter l’histoire du soccer féminin canadien sans mentionner Diana Matheson. La triple olympienne fait tout simplement partie de notre patrimoine national, à tel point qu’elle continue à marquer l’histoire même après avoir accroché ses crampons.
Pour son dévouement et sa contribution au rayonnement du soccer féminin, Diana sera intronisée au hall d’honneur des Jeux du Canada en tant qu’athlète avec la cohorte de 2025. Grande défenseuse de l’égalité des genres dans le sport professionnel, elle continue de faire avancer le sien dans bien des aspects depuis la fin de sa carrière de joueuse, en 2021.
C’est probablement pour son but extraordinaire au sein d’Équipe Canada qu’on la connaît, mais l’héritage sportif qu’elle nous laisse ne s’arrête pas là.
Née à Mississauga et élevée à Oakville, Diana a porté les couleurs de l’Ontario lors des Jeux d’été du Canada de London 2001, à quelques heures seulement de sa ville natale.
En 2003, à 18 ans, elle s’est jointe à l’équipe nationale de soccer féminin senior, reportant une invitation de l’Université Princeton.
La même année, elle a participé à sa première Coupe du monde féminine de la FIFA, propulsant le Canada à la quatrième place.
Diana a passé l’année suivante sur les bancs de Princeton. Une chose est sûre : reporter ses études ne l’a pas empêchée de briller dans cette université de l’Ivy League. Dès sa première saison, elle a remporté le titre de recrue de l’Ivy League de l’année de la NCAA en aidant les Tigers à atteindre les demi-finales de la College Cup.
C’était le premier aperçu de son potentiel extraordinaire au niveau universitaire; elle a été nommée quatre fois à la première équipe d’étoiles de l’Ivy League, couronnant le tout par un titre de joueuse de l’année de l’Ivy League lors de sa dernière saison avec l’établissement, en 2007.
Après avoir obtenu son diplôme, Diana est directement retournée sous les projecteurs de la scène internationale en rejoignant Équipe Canada pour participer à ses premiers Jeux olympiques, à Beijing en 2008. Elle a ensuite vécu nombre de grands moments en tant que pilier de son équipe aux Jeux olympiques, auxquels elle a participé trois fois, marquant notamment les esprits lors de ceux de Londres en 2012.
Cette année-là, la talentueuse milieu de terrain a marqué le but décisif à la 92e minute contre la France, permettant au Canada de décrocher le bronze.
C’était la première fois que le pays remportait une médaille olympique pour un sport d’équipe d’été depuis près de 80 ans. Il s’agissait également de la première médaille olympique canadienne en soccer féminin. Diana a d’ailleurs obtenu une autre médaille de bronze à Rio de Janeiro en 2016.
Elle est actuellement troisième au classement des matchs joués pour l’équipe nationale féminine, affichant 206 sélections, avec un record de 45 matchs d’affilée en 2006.
Malgré toutes ses distinctions en rouge et blanc, Diana a joué exclusivement à l’étranger pendant toute sa carrière professionnelle. Ce parcours l’a d’ailleurs amenée à vouloir créer une ligue professionnelle canadienne grâce à laquelle les joueuses peuvent s’épanouir à domicile; un désir devenu réalité.
Diana et son partenaire d’affaires Thomas Gilbert ont eu l’idée en 2022 et l’ont concrétisée en avril 2025 en lançant la Super Ligue du Nord (SLN), la première ligue canadienne de soccer féminin. Comptant six équipes réparties dans tout le pays, la SLN est fondée sur les principes d’inclusion, de communauté et d’identité, des principes qui reflètent l’objectif de Diana : propulser le soccer féminin canadien.
L’extraordinaire milieu de terrain est également intronisée au hall d’honneur de Canada Soccer cette année. Compte tenu de ses contributions, ce n’est une surprise pour personne.